Ces
dernières semaines, 1500
fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province
de Chattisgarh. Un phénomène récurrent, puisque les chiffres officiels
font état de 1000 suicides mensuels... depuis plus de
quinze ans. En cause, l'endettement des paysans lié à l'achat de
semences OGM miraculeuses... qui se révèlent catastrophiques.
Depuis
le milieu des années 80,
l'Inde a accepté d'ouvrir totalement son marché en contrepartie de
l'aide du Fonds Monétaire International. Une révolution économique s'en
suivit, qui en fit un terrain d'expérimentation mondial
en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux
promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient
être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans
les tiroirs de l'histoire. Les variétés traditionnelles ont même été
interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales.
Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois
plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les
paysans se sont massivement endettés.
What a wonderfull world (Company)...
Sauf
que les semences OGM de coton
Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades,
infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient
juste oublié de préciser que les plantes n'étaient pas résistantes
aux maladies locales et qu'il fallait donc épandre des tonnes de
pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d'indiquer que les variétés
en question buvaient deux plus d'eau et dégradaient les
sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées
et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à
sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour
acheter les semences de l'année suivante, puisque les plantes OGM -
dotés d'une technologie révolutionnaire affectueusement nommée
"Terminator" - sont calculées pour que les grains ne puissent
pas se replanter... D'où de nouvelles dettes. Etc.
Disparition des variétés
traditionnelles
"Certains des fermiers qui se sont suicidés avaient réalisé jusqu'à cinquante pulvérisations d'herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n'a pas empêché leur récolte de dépérir", affirme le professeur Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha - KRRS). Autre conséquence, l'utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait "éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l'Inde, résistance que n'ont pas les plantes hybrides" affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le "désespoir agraire".
En 2006, le ministère indien de l'agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d'entre eux se seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d'un milliard d'habitants, vit de l'agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien.
Source: les mots ont un sens
"Certains des fermiers qui se sont suicidés avaient réalisé jusqu'à cinquante pulvérisations d'herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n'a pas empêché leur récolte de dépérir", affirme le professeur Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha - KRRS). Autre conséquence, l'utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait "éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l'Inde, résistance que n'ont pas les plantes hybrides" affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le "désespoir agraire".
En 2006, le ministère indien de l'agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d'entre eux se seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d'un milliard d'habitants, vit de l'agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien.
Source: les mots ont un sens
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